Résister ou se laisser tenter ? [Danagan]

Résister ou se laisser tenter ?

Le soleil se couche enfin et tu respires enfin dans cet appartement qui est devenu ton antre douce et paisible. L’appartement n’est pas aussi luxueux que ce lui de Londres mais au final vu le temps que tu passes dans ton bureau cela t’importe peu. Devant le miroir tu regardes ton reflet qui te renvois une image qui te plait au plus point. Ce soir une fois de plus tu vas sentir les regards glissés le long de tes courbes. Il faut dire que cette robe noire moulante te va à merveille quand à ton maquillage outre tes yeux maquillés tu prend un plaisir à colorer tes lèvres d’un rouge vif pareil à la pomme que croque Eve. Douce tentation ! Tu te délectes d’avance de les voir à ta merci. Doux pouvoir lorsque l’on est une femme au physique avantageux. Certes adolescente tu n’étais pas vraiment très regardable mais maintenant tout à changer. Te voila au summum de ta beauté, telle une rose à l’apogée de ta fraicheur et tu comptes bien en profiter ! Peut être qu’un homme aura la chance de t’avoir des ses draps … Peut être ! Mais bon tel un trésor tu ne te donne pas aussi facilement au plaisir de la chair. Oh non tu préfère les rendre fou dans l’attente de te gouter alors tu joues, tu manipules jusqu’à ce que l’ennui te prenne et tu passe au suivant sans un regard derrière toi. Tu es une garce dans toute sa splendeur mais tu t’en moques. Irréprochable tu l’es ! Parfait aussi surtout quand on sait que tapis au fond de toi, ta cougar te surveille et te couvre de son aura. Tu l’entends doucement ronronner quand un visage se dessine dans ton esprit pervers. En seule réponse une grimace se dessine sur ton visage aux traits angéliques alors que la colère t’envahit ! Non pas lui ! Pas ce foutu loup qui a eut le malheur de croiser ta route. Tu le hais tellement pourtant il t’obsède jour tout en te forçant à le chercher à chaque coin de rue. Ton corps le réclame pire, Elle le veut comme sien. Non mais vraiment en loup ! Un chien plein de puces n’est pas digne d’une femme comme elle. De rage tu quittes ton appartement pour te rendre dans un bar ou l’alcool aidera à ce que tu retrouve un semblant de sérénité éphémère.

Tes talons claques sur le bitume alors que d’un pas langoureux tu rentre dans le bar. Tes hanches ondulent sur le rythme de la musique alors que tu prends place à une table dans un coin de la pièce qui te permet d’avoir une magnifique vue d’ensemble. A ta place tu regards lequel sera mangé ce soir lorsqu’un homme s’assoit à tes côtés. La trentaine il est plutôt pas mal dans son genre avec sa barbe naissante qui lui donne un côté négligé que tu adore. Seul bémol pour lui outre son regard cristallin, son haleine qui empeste l’alcool. Rien qu’en respirant tu pourrais finir bourrée … Lui souriant tu acceptes le verre qu’il te propose qu’il s’empresse d’aller commander tel le toutou qu’il devient pour ton doux regard. Se sentant obligé il commence à raconter sa vie tout en ne récoltant que des brefs mouvements de tête de ta part. La porte s’ouvre alors pour laisser entrer un homme dont tu reconnaîtrais l’odeur entre toutes. Lui ! Tu te fige alors que ton sang comme à bouillir dans tes veines. L’envie de te lever pour s’approcher et le toucher devient entêtante. Alors tu serres les dents tout en détournant ton regard vers ton compagnon au prix d’un effort désagréable. « Tu me suis ou quoi ?! » Ton cœur manque un battement dans ta poitrine et tu jubiles intérieurement de le voir près de toi. Un large sourire se dessine sur tes lèvres alors que tu relève enfin ton regard vers lui. Merde il est toujours aussi beau ! Des pensées obscènes t’envahissent pour ton plus grand plaisir alors que tu réponds d’une voix charmeuse telle la vipère que tu es. « Etant donné que tu viens de rentrer, c’est plutôt à moi de te poser cette question ! » Tu le veux tellement que ça en devient douloureux alors que tu sens tous tes muscles se tétaniser à l’attente insupportable du comblement de la distance entre vous. Tu n’as qu’à tendre le bras pour l’effleurer mais tu le ne fais pas. Au contraire même, tu reste bien ancrée dans ton siège, une lueur de défi dans le regard lorsque tu t’adresse à nouveau à lui. « Quitte à interrompre une délicieuse conversation, tu pourrais te rendre utile en allant nous chercher deux nouveaux verres. » Mêlant le geste à la parole, tu te colle contre l’homme dont tu ne connais même pas le prénom. Une fois de plus tes paroles sont sèches et arrogantes, tous les ingrédients réunis pour le faire exploser. Oh oui tu adores le rendre fou ! Oh oui tu ne veux qu’une chose qu’il paie pour tout le mal qu’il te fait.

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